Et je reste quelque part entre les mots expressifs
Voix ;
Le son n’est pas un son, comme si de rien
Le monde est enceinte d’une tristesse et d’une solitude sans fin.
Un son… un son.
– Je suis fatigué et seul ici, est-ce que quelqu’un entend un écho de moi ?
y avait-il un son ?
Sans doute non.
Et je reste quelque part entre les mots expressifs
Voix ;
Le son n’est pas un son, comme si de rien
Le monde est enceinte d’une tristesse et d’une solitude sans fin
bruyant…
– Un arbre avec un pied dans le sol, un arbre avec une chaîne ou un mirage
Peu importe à quel point je suis fatigué, je reste seul, personne n’entend parler de moi, aucun écho à mon âme…
Décidément, il n’y a pas de son !
Et je reste quelque part entre les mots expressifs
Voix;
Le son n’est pas un son, comme si de rien
– JE
Il n’y a pas de son.
– Oui, c’était la nuit
Horizon sombre et terrible.
Et je suis comme les autres dans le coin de la cage sans personne.
Oui, où j’étais :
Des milliers comme moi dans le coin de la cage n’ont rien dit
Et il n’y a pas d’espoir
Et il n’y a pas d’espoir
Et il n’y a pas d’espoir
Et rien…..
Mais tout à coup, un écho ou un son de quelque part, je ne sais où, retentit :
Et je reste quelque part entre les mots expressifs
Et j’ai crié :
Avez-vous entendu quelque chose?
Personne n’a rien dit
Encore une fois, cette voix, un écho brisé, continuait à dire :
Le monde est enceinte d’une tristesse et d’une solitude sans fin
Et je l’ai ouvert
La cage est exiguë et ennuyeuse
Et je l’ai ouvert
Oui, j’ai dû casser la cage
J’étais tellement ennuyé par cette lourde clôture que j’ai lâché prise
Et j’ai ouvert la plume pour que le son soit sa consolation
Ce n’est pas un mensonge, peut-être : à la fois verbalement, chaleureusement et oralement
Et maintenant je suis à des milliers d’ailes des cages
Fatigué, laissé seul, quelqu’un a-t-il des échos de moi ?
moi aussi
Le même résidu quelque part entre les mots…
je peux entendre ma voix
y avait-il un son ?
sans aucun doute (point)
